Bagnes et camps de l’Epuration française

Fin 1945, 10 000 hommes et 4 000 femmes, condamnés pour faits de collaboration par les tribunaux d’exception français, purgent leur peine dans les maisons centrales, appelées bagnes par les épurés, et les camps. Pierre-Denis Boudriot présente ces établissements, de 1944 à 1954, et détaille la vie quotidienne de leurs détenus. Il a exploité 70 récits, mémoires et correspondances privées d’épurés en les croisant avec les nombreuses notes et circulaires de l’administration pénitentiaire destinées à la seule hiérarchie. Il en résulte un tableau saisissant de réalisme sur cette période charnière de notre histoire.

 

Docteur en histoire moderne et contemporaine, Pierre-Denis Boudriot, né en 1952, est l’auteur de L’Épuration 1944-1949 (Grancher, 2011) et L’Ennemi intérieur de la IIIe République 1938-1940 (Chiré, 2014).

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La presse en parle

Un angle n’avait toujours pas été exploré : celui de la détention comme telle, des conditions d’incarcération et du système pénitentiaire mis en place après la guerre pour y entasser ceux qui avaient suivi le Maréchal ou qui s’étaient mobilisés pour freiner le péril rouge pointant à l’Est. (…) Une étude sérieuse et agréable à lire, employant de nombreux témoignages de détenus pour souligner certains aspects du système pénitentiaire
(Rémi Tremblay, Présent)

Cellules occupés en surnombre, isolement, poignets menottés, chaînes aux pieds pour les condamnés à mort, sous-alimentation confinant presque à la disette, hygiène inexistante (une douche à l’eau froide par mois) et épouvantable ( paillasse d’une saleté repoussante), fouilles dégradantes (jusque dans l’intimité la plus immonde),  tenues vestimentaires des plus sommaires (hardes maison, défroques nauséabondes), odeur pestilentielle, froidure extrême en plein hiver dans des cellules non chauffées, privation de parole, prohibition de l’écrit… Un chaudron infernal !
(Jérôme Seguin, Lectures françaises)
Un livre d’autant plus passionnant que le sujet n’a jamais été traité auparavant.
(Marc Laudelout, Le Bulletin célinien)
Poids 323 g