Les Polémistes français depuis 1789

Avec son talent d’historien et la clarté de son style, Pierre Dominique évoque ici 37 polémistes français depuis la Révolution française, de Mirabeau à Céline. Beaucoup ont mal fini et payé au prix fort leur esprit et leur liberté, illustrant le célèbre mot d’André Chénier sur Charlotte Corday : « Seule tu fus un homme et vengeas les humains. »

Outre le combat politique mené, c’est aussi un inventaire de rosseries, comme quand Hugo exécutait proprement Napoléon III (« Napoléon le Petit ») : « Henry VIII assassinait mais n’escroquait pas. » Avec des bretteurs tels que Hugo, Barbey d’Aurevilly, Bloy, Clemenceau, Léon Daudet ou Céline, on se doute qu’à la fin de l’envoi, on touche ! « Avec un mot, on peut tuer un homme. N’empêche que c’est un art. » dit fort justement Pierre Dominique.

Mais l’auteur de cette magnifique anthologie de l’esprit français égratigne aussi les polémistes émoussés, comme Zola qui « confond la pesanteur et la force » avec ses « bottes d’égoutier ».

 

 Médecin aliéniste, courageux soldat de la Grande Guerre, Pierre Dominique (1891-1973, de son vrai nom Pierre-Dominique Lucchini), fut d’abord radical-socialiste avant de rallier Vichy. Historien (ses livres sur les Journées de Juin ou la Commune sont remarquables), journaliste, il prit aussi la direction de l’hebdomadaire Rivarol de 1970 à sa mort.


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La presse en parle

Tout en maîtrisant le difficile art journalistique de la concision, chacun des 37 portraits témoigne d’une vaste culture. Il comprend, explique parfaitement tous les auteurs, de Mirabeau à Bernanos, ce qui est impressionnant ; il possède tout l’arrière-fond culturel indispensable, les auteurs classiques antiques et modernes, aujourd’hui trop oubliés.
(Scipion de Salm, Réfléchir&Agir)

Un joyau ! Un plaisir précieux, même si la redécouverte de ces plumes corrosives, ardentes et souvent impitoyables, nous fait ressentir encore plus cruellement l’insignifiante platitude de la grande masse de la production éditoriale contemporaine..
(François Bousquet, Eléments)

Les causes meurent, les estocades perdurent comme un art.
(Rémi Tremblay, Livr’Arbitres)

Poids 640 g