Le Magasin des accessoires

Ils furent pirates à Saint-Domingue, apothicaires pendant le Quattrocento, évêques durant le Bas-Empire, suiveurs d’armée, soldats sous François Ier, explorateurs élisabéthains, mathématiciens ou encore dandys… Arnaud Bordes mêle très habilement vrais et faux destins dans ce livre tour à tour terrible, ordinaire, sordide ou voyageur.

16,00 

La presse en parle

Barbare et précieux, souvent à la limite du mauvais goût, comme par coquetterie, un tantinet pervers mais avec classe, Arnaud Bordes nous fait redécouvrir toute une galerie de personnages oubliés, dont certains ont existé (Elémir Bourges, Papianille d’Autun, le fils caché de Joris-Karl Huysmans, etc.) : mondaines et dandys, corsaires et apothicaires, poètes éthyliques ou rats de bibliothèque morts étouffés… Tour à tour morbide et cruel, brutal et raffiné, l’écrivain aime à se risquer « sur le bizarre » ; il s’amuse à brouiller les pistes entre deux fulgurances ; il enchante le lecteur par son art de l’ellipse et par ce talent à sous-entendre. Du Bas Empire à la Belle Epoque, des épidémies médiévales aux bars des années 20, nous suivons, le cœur battant, ce rescapé de l’aventure symboliste jusqu’aux Antilles et même jusqu’à Ostende.
(Christopher Gérard)

Quand tant de ses contemporains se justifient de leur faiblesse dans des autofictions apprétées, Arnaud Bordes bâtit des empires déliquescents, d’où s’extraient toujours des explorateurs insatiables et des enfants résolus. (…) Ce superbe recueil de portraits donne des rêves incandescents, d’amours déréglés et de voyages initiatiques, et c’est bien ce qu’on demande à la littérature.
(Ludovic Maubreuil, Eléments)

Les écrits d’Arnaud Bordes permettent d’échapper un temps à la hideur contemporaine qui s’exhibe aujourd’hui sans retenue. L’auteur nous convie ici à une rencontre avec des hommes remarquables : aventuriers lettrés, écrivains décadents voués au coma éthylique ou à la syphilis, anatomiste cautérisant les moignons à l’huile bouillante sur les champs de bataille, libraire toulousain hérétique, rhétoriqueurs guerriers…Ces êtres singuliers semblent tous avoir fait vœu de ne pas choir dans l’insignifiance du monde, ce qui vaudra à nombre d’entre eux de connaître un destin fracassé, mais peut-être est-ce là le prix à payer….
(Randolph Carter, Réfléchir&Agir)

Un jus concentré, une écriture à l’eau forte, avec des giclées de brutalités, des irisations de couleurs brûlantes.
(Michel Bouvier, Politique magazine)

Vrai ou faux, les portraits que brosse Arnaud Bordes sont à son image. Esthète un peu dandy, il est un amateur éclairé de haute littérature. Son livre est un bel hommage aux auteurs décadents et symbolistes du crépuscule du XIXe siècle.
(François Fourment, Présent)

Responsable des éditions Alexipharmaque, Arnaud Bordes est aussi un écrivain d’inspiration néo-gothique. Après son remarquable Pop conspiration (2013) et On attendra Victoire (2016), il signe un nouvel ouvrage énigmatique et déroutant.
(Georges Feltin-Tracol, Synthèse Nationale)

Dans un livre singulier, Arnaud Bordes brosse, avec une érudition qui étourdit, les portraits de quelques feuillets chacun, de trente-six écrivains, savants ou aventuriers, la plupart inconnus, d’époque et de pays différents. (…) Bien sûr, tout le jeu fut de rendre certaines vies d’autant plus crédibles qu’elles sont inventées, enjambant, grâce à une parfaite connaissance de la langue, deux obstacles : l’anachronisme et l’excès d’archaïsmes ; c’est réussi : la phrase colle parfaitement à l’époque décrite, et l’érudition n’écrase pas le lecteur, mais agace sa curiosité.
(Bruno Lafourcade, Livr’Arbitres)

 

Poids 198 g