Western électrique

 

Toulouse, 1994. Bertrand s’éloigne peu à peu du milieu très bourgeois dans lequel il a grandi. Un père chirurgien, une mère appartenant à la famille Baudis qui dirige la ville rose depuis deux décennies. Fraîchement diplômé, il démarre son métier d’huissier de justice qui l’ennuie au plus haut point. Heureusement il y a Sonia, son groupe de rock et le combat politique dans les rangs du Front national de la jeunesse.

Dans ce roman autobiographique, Pierre Gillieth raconte sa jeunesse dorée puis affranchie de l’hédonisme creux de la bourgeoisie. C’est aussi une photographie de ce qu’était alors le Front national, en pleine ascension, et l’engagement politique d’une jeunesse française dégoutée par l’évolution du pays et l’usure d’un système politique aveugle et sourd quant aux périls dont nous crevons aujourd’hui.

 

Né en 1970, Pierre Gillieth collabore au magazine Réfléchir&Agir, et a écrit deux romans (dont un salué par Michel Déon et A.D.G.) et plusieurs essais.

16,00 

La presse en parle

Roman autobiographique, Western électrique est aussi un roman de formation, dont on retrouve les étapes : la confrontation entre un idéal, un tempérament, et un milieu socio-économique ; l’acquisition d’une expérience ; l’affirmation de soi. Pour autant rien n’y est didactique ni pesant. Car la plume de Pierre Gillieth est pleine de verve, le récit alerte, le style sûr. Les scènes, les tranches de vie, se succèdent, dynamiques, tantôt drôles, tantôt amères, tantôt intimes, et dialoguées avec beaucoup de justesse. Que ce soit la grande bourgeoisie dont les us et coutumes sont décortiqués et implacablement montrés les ridicules ; le milieu professionnel, en l’occurrence une balzacienne étude d’huissier ; la politique et le militantisme au Front national, décrits avec chaleur, saisis dans l’action, mais où déjà apparaissent quelques médiocres ambitieux ; la scène rock, ses grandeurs et (surtout) ses misères. Et puis, il y a ce qu’il faut de nostalgie (comme le temps passe !), Toulouse la rose, l’enfance, les vacances et l’amour avec Sonia, jusqu’au final moscovite. Panorama de la France des années 1990, où bien sûr s’annonçait déjà la débâcle actuelle, Western électrique est un incontournable témoignage.
(Arnaud Bordes, Réfléchir&Agir)

Essayons de dire pourquoi ce livre nous a enchanté. Ce sont les mémoires, reconstruits plus que transposés (ce qui est la marque d’un vrai écrivain), d’un militant politique toulousain à l’heure où le Front national, il y aura bientôt trente ans, aurait eu toutes les raisons de croire en son avenir si les seconds couteaux du chef ne l’avaient systématiquement saboté, justifiant la célèbre apostrophe de Montherlant dans Fils de personne : « En prison pour médiocrité ! » (…) Le militantisme, c’est chez Gillieth, et avant même les idées et les convictions qui le justifient et le nourrissent, une espèce de machine existentielle, une machine à fabriquer de la vie (et donc de la littérature) – une vie de haulte gresse, une vie où le plaisir est d’autant plus intense que les coups à donner et à recevoir ne sont pas tristes. Telle est d’ailleurs l’une des originalités de Western électrique que de n’être jamais triste et de cultiver la joie et le bonheur, même avec le feu aux fesses. (…) Toutefois, dans Western électrique, le plaisir de vivre ne se manifeste pas seulement dans les rixes nocturnes pour la conquête d’un mur toulousain où coller des affiches, ni sur les rings fréquentés par Gillieth. En vrai homme de droite (donc d’extrême droite), notre auteur ne subordonne pas la beauté du monde, la qualité des hommes et le charme des femmes à un petit catéchisme idéologique : l’un des enseignements majeurs de son livre est que les êtres et les choses sont infiniment complexes, voire contradictoires, et que ce n’est absolument pas se renier que d’amoureusement s’y frotter !
(Michel Marmin, Rébellion)

C »est le portrait d’un déclassé, qui ne subira pas son déclassement comme un Drieu, mais le choisira ; et d’un non-conformiste, comme Loubet del Bayle, dont le nom apparaît, a su les identifier dans les années trente.
(Bruno Lafourcade, Eléments)

ll est agréable de lire Western électrique. On y retrouve l’atmosphère des dix ultimes années du XXe siècle. Cette décennie marquée par le coup monté de Carpentras en 1990, le référendum prostatique de Maastricht en 1992 et la scission mortifère du FN en 1998 accélère un déclin civilisationnel entamé au moins un siècle auparavant.
(Georges Feltin-Tracol, Synthèse Nationale)

Un voyage autobiographique à travers un militantisme radical, la fuite d’un milieu familial très bourgeois, parsemé d’aventures à la fois violentes et comiques, de camaraderie, de sexe et de rock, mais aussi de déceptions. C’est un témoignage précieux parce qu’il est fidèle à un idéal, le tout magnifiquement écrit. Il y a aussi dans ce livre une passion déclarée pour la ville de Toulouse.
(Duarte Branquinho, O Diablo)

Sexe, rock et politique !
(Xavier Eman, Livr’Arbitres)

 

 

Poids 225 g